La réflexion de la lune (P.V. Libre)

Alexandre marchait sur le pont surplombant la Tamise. La lumière de la lune, ainsi que celle des réverbères se reflétait sur les euax paisibles de Londres. Perdu dans ses pensées, le jeune homme repensa à son passé, son oncle qui s'était suicidé dans les mêmes eaux qui le rendaient si pensif à présent. Comment quelque chose de si beau et apparemment innofensif pouvait-il être capable de lui ravir sa vengence? La colère remontant doucement, telle une bande de fourmis remontant le long de sa jambe lentement. Alexandre eut un frisson de dégoût, de dégoût pour la société, de dégoût de lui-même. Rien ne semblait juste. Pourquoi, alors qu'il marchait tranquillement au clair de lune, devait-il avoir ces pensées? Son pessimisme l'empêchait d'avander, et Alexandre le savait très bien, pourtant, il n'arrivait pas à chasser les pensées de sa tête. Il n'avait nulle part où aller, nulle part où dormir. Ce qui ressemblait le plus à sa demeure était les rives de la Tamise où de nombreux vas nu pieds se retrouvaient. Désespéré de sa misérable vie, Alexandre s'effondra à genoux sur le sol, les larmes coulant doucement le long de ses joues. Pourquoi la vie était-elle si injuste avec lui?! Pourquoi n'avait-il pas le droit de vivre heureux avec une famille, des amis et une maison, comme la plupart des gens de Londres? Seul et abandonné, Alexandre se laissa aller à son désespoir, tentant de trouver un peu de réconfort dans la réflexion de la lune, seule apparente lumière dans les ténèbres de la nuit où il se sentait si abandonné...

Alexandre, tout à son désespoir n'entendit pas la jeune fille s'approcher de lui. Lorsque celle-ci lui parla d'une voix douce, il sursauta et recula de quelques pas. Relevant doucement la tête, tentant malgré les larmes d'avoir un air détaché, il regarda le visage angélique de Jenifael et remarqua l'air inquiet qu'elle semblait afficher. Alors qu'il la détaillait, il remarqua que, malgré l'inquiétude qui peignait son visage, la jeune fille avait tout de même un regard qui suggérait la joie. Dégoûté, à nouveau par la société et par l'injustice qu'il devait supporter, Alexandre préféra avoir une conversation aussi courte possible. Surtout que la jeune fille venait de lui demander de se confier à elle, de lui raconter la raison de sa peine. Ayant déjà vécu une expérience semblable, et en ayant encore le goût amer dans la bouche, Alexandre préféra se taire quant à la raison de sa présence sur le pont. Il lança, d'une voix calme et posée, bien que légèrement tremblotante dut à sa faiblesse:

-Je suis désolé si je parais sec, mais je ne suis pas du genre à confier mes soucis à la première venue.

Puis, trouvant son choix de mot un peu trop brusque, il décida d'être tout de même plus sympathique, elle ne lui avait rien fait, après tout:

-Si je puis me permettre, qui êtes-vous? Vous savez qu'il n'est pas très prudent de marcher seule la nuit dans les rues...Ah! mais où sont donc mes manières ? Je m'apelle Alexandre Evans, enchanté de vous rencontrer.

Alexandre se pencha doucement et pris tendrement la main de Jenifael, la portant à ses lèvres. Il effleura la peau douce d'un baiser et laissa la main de la jeune fille. Se relevant, il la regarda dans les yeux, attendant sa réponse.

Le rouge me monta subitement aux joues. C'était la première fois que qu'un garçon me démontrait autant de tendresse. Sauf Terrance... Je me raclai maladroitement la gorge, pour ne finalement rien dire.

J'étais un tantinet offusquée. Jamais un homme ne m'avait parlé sur ce ton, hormis lorsqu'il était un agresseur. Il était peut-être triste, fâché ou en rage, mais j'étais tout de même une jeune fille de maintenant quinze ans qui se souciait de son bonheur! Heureusement qu'il s'est reprit... sans ça, je lui aurais probablement flanquée une de ces raclées!

Mais son regard.. il avait un de ces regards à vous coupez le souffle. En usant de mon pouvoir, je pus aisément traverser la surface bleu-gris de ses yeux pour rencontrer une grande intelligence et de la sagesse. Cependant, il était facile de remarquer qu'il avait déjà vécu son lot d'expériences.

Me rendant compte de l'interminable silence qui s'était posé, je me décidai à enfin ouvrir la bouche.

Eh.. bonjour M. Evans. Je.. je.. je sssuis, en fait, je m'appelle Jenifael Murphy. Et en vous voyant.. je n'ais pas put résister à apaiser votre chagrin.

Je fis une pause, me remémorant ses paroles. Sa voix. Alexandre Evans, quel beau nom! D'un coup, sa première phrase me revint en tête. Je ne suis pas du genre à confier mes soucis à la première venue.

Oh.. mais j'ai dû me tromper... Je vais vous laisser.

Avec peine, je parvins à retirer mon regard du sien et je commençai tranquillement à m'éloigner dans la noirceur de la nuit.

Alexandre remarqua le regard furieux qui passa rapidement dans les yeux de la jeune fille. Se sentant stupide et coupable, il voulut se reprendre, cependant, Jenifael parla avant lui. Remarquant le ton légèrement hésitant de la jeune fille, il fût surpris de voir qu'elle semblait intimidée. Au moment où il se dit qu'il serait tout de même agréable de discuter avec quelqu'un, ce qu'il n'avait pas fait depuis un long moment, elle lui tourna le dos et commença à s'en aller. Surpris par son propre mouvement, Alexandre la rattrapa et l'arrêtant doucement en lyui prenant la main. Alors qu'elle se retournais à nouveau, il plongea ses yeux bleu-gris dans les siens et lui dit, d'une voix douce:

-Comme je vous l'ai déjà dit, il est dangereux pour une jeune fille aussi jolie que vous de se promener seule la nuit. Si vous me le permettez, il me fera un grand plaisir de vous raccompagner. Cependant, si vous trouvez ma proposition mal placée, je vous laisserai aller seule, bien que cela me chagrinerait de ne plus vous revoir.

Se rendant compte de ses paroles, le rouge monta aux lèvres d'Alexandre. Depuis quand parlait-il ainsi aux dames? Et depuis quand faisait-il confiance à cette jeune fille qu'il venait de rencontrer? Il ne le savait pas, cependant, un sentiment de bien-être semblait accompagner la jeune fille, comme si elle lui transmettait sa joie. Attendant nerveusement la réponse, Alexandre ne se rendit pas compte qu'il tenait encore doucement la main de la jeune fille.

Le jeune homme me rejoignit bien rapidement, mais je l'ignorai jusqu'à ce qu'il faufile sa main dans la mienne. Il avait une peau assez douce pour un garçon. Plus rapidement que je ne l'aurais pensé, ma main devint vite moite, me faisant davantage rougir.

Plusieurs phrases se faufilaient dans ma tête... il me fera un grand plaisir de vous raccompagner. cela me chagrinerait de ne plus vous revoir. Toutes ces petites attentions en étaient trop pour moi d'un seul coup. C'était trop merveilleux, parfais. le style typique d'un film d'amour... J'étais terriblement embarrassée. Je n'avais aucunement l'habitude d'être dans une situation semblable et cela m'effrayait. J'envie envie de hurler et de m'enfuir le plus loin possible. M'éloigner de ce parfais étranger qui m'attirait tant..

Incapable de reprendre le contrôle de mes sentiments, je ne m'éloignai pas à nouveau, bien au contraire. Je m'approchai encore en peu, cherchant la moindre parcelle de réconfort et lui murmurai une simple phrase:

Il me ferait grand plaisir que tu m'accompagnes.

J'avais essayé de paraître détachée, insensible, mais ce fut cause perdue. Je commençai à avancer doucement, sa main toujours dans la mienne...

Alexandre avait très peur de la réaction que Jenifael pourrait avoir. Après tout, elle semblait être une jeune fille correcte, très loin des catins que l'on croise habituellement dans les rues de Londres. Cependant, sa réaction le prit au dépourvu. Alexandre s'attendait à ce qu'elle le repousse ou refuse son invuitation mais, au contraire, elle se rapprocha et accepta sa proposition. D'ailleurs, il avait remarqué la nouvelle humidité et chaleur émanant de la main de la jeune fille. Alors qu'elle continuait de se rapprocher, il se perdit un moment dans ses magnifiques yeux marrons, qui semblaient l'attirer comme rien auparavant. Soudain, se rendant compte qu'elle semblait l'attendre et qu'il devait avoir l'air étrange à la fixer de cette manière, il rompit le contact visuel, à son grand regret et proposa son bras à Jenifael. Il dit :

-Nous pouvons partir quand vous voulez, si vous voulez rester ici ou si vous voulez retourner directement chez vous.

Puis, avec une petite pointe d'espoir, Alexandre rajouta:

-Ou nous pourrions nous promener encore un peu, si vous le voulez. Après tout, la beauté de Londres est encore plus frappante la nuit.

Incapable de résister, le jeune homme replongea à nouveau son regard vers la jeune fille qu'il avait auparavant voulut éviter et qui maintenant, semblait être le contre de son univers. Il esprérait qu'elle accepterait de se promener un petit peu, mais anticipait un refus, il n'était qu'un étranger après tout, et il se faisait tard...

Alexandre était très heureux que Jenifael ait acceptée son invitation à marcher encore quelques peu. Il ne comprenait pas l'attirance qu'il avait pour elle, lui qui s'était promis de ne plus faire confiance à personne, pourquoi fallait-il que cette jeune fille réussisse aussi facilement à le déstabiliser? Il ne comprenait plus rien, cependant, il savait qu'en ce moment précis, il était heureux, plus heureux qu'il ne l'avait été depuis un long moment. Ils marchaient tranquilement dans les rues de Londres et les deux semblaient regarder la voute étoilée, émerveillés par la myriade d'étoiles brillant dans le ciel d'encre. La Lune éclairait les rues et le ciel de sa lumière argentée et Alexandre se perdit à la contempler en silence. Il se sentait à l'aise ainsi, sans parler, dans un moment d'émerveillement et de contemplation silencieuse des astres. À ce moment, il entendit une mère rapeller son enfant. Ce-dernier, en passant près de lui et de Jenifael dit:

Oh !! Maman, regardes! C'est la sorcière qui m'a sauvé l'autre soir! Tu te souviens?? Dans l'accident...

Surpris, Alexandre arrêta doucement le pas et regarda Jenifael dans les yeux. Ce marron le fascinait toujours autant, mais il était trop curieux pour admirer à leur juste valeur les prunelles de la jeune fille. Il dit, de sa voix douce et calme:

-Une sorcière? Est-ce vrai?

Il n'y avait aucune trace d'animosité ou de dégoût dans sa voix, juste une simple et pure curiosité, ainsi qu'un petit quelque chose qu'Alexandre n'était pas encore prêt à s'admettre lui-même.

Une sorcière? Est-ce vrai? Une sorcière? Est-ce vrai? Une sorcière? Est-ce
vrai? Une sorcière? Est-ce vrai? Une sorcière? Est-ce vrai? Une sorcière? Est-ce vrai? Une sorcière? Est-ce vrai? Une sorcière? Est-ce vrai? Une sorcière? Est-ce vrai? Une sorcière? Est-ce vrai? Cette phrase ne cessait de se retourner dans ma tête C'était bien la pire manière d'apprendre à quelqu'un une nouvelle aussi importante. Cependant, il avait l'air de bien le prendre, mais je ne savais pas trop si c'était une bonne chose...

Je devais à tout pris décidé de ce que j'allais lui révélé et ce que j'allais lui caché.. mais je ne savais aucunement ce qu'il accepterait. Pourtant, ses yeux m'incitèrent à lui en révéler une bonne partie.

Eh bien... pour tout t'avouer, oui, je suis une sorcière, et je te prierais, s'il-vous-plaît de ne pas le crier sur tous les toits... ce serait très mal vue. Je n'ais aucune de ce que tu penses des personnes comme moi, mais saches que même si l'ont vient tout juste de se rencontrer, je tiens à toi... et je ne veux pas te repousser. Oh.. et puis... tu m'attires, c'est fou! on dirait que je suis aimantée à toi.

Je me tus brusquement. Je venais de tutoyer un homme qui ne me l'avait pas encore permis et pour clore le tout, je venais de lui révéler mon profond sentiment à son égard. Me rendant compte de ma grande erreur, je me mis à pleurer. C'en était trop. Je m'éloignai le plus que je pouvais de lui -c'est-à-dire quelque pieds, tout au plus- et m'effondrai par-terre.

Tout ce que j'avais envi de faire, c'était soir de retourner au QG pour ne plus jamais repenser à cette nuit ou soit de me serrer tout contre lui et je plus jamais le quitter.

Oh-oh-oh fffait, ddésolé-lé-lé dde vvous avoir ttu-tu toyer.

Jamais je ne m'étais sentie aussi vulnérable, faible à côté d'Alexandre...

En voyant la réaction de Jenifael, Alexandre comprit immédiatement qu'il avait touché une corde sensible. Désespéré, il promit rapidement de ne pas en parler à personne, et de garder le secret des pouvoirs de ;la jeune fille pour lui. Cependant, Jenifael lui fit une déclaration qui le prit totalement au dépourvu: elle lui avoua être attirée à lui! Bien que surpris, Alexandre ne comprit pas immédiatement pourquoi son coeur battait aussi vite. Le sang pompait dans ses veines à un rythme effréné, un agréable frisson lui parcourut l'échine et son visage s'empourpa. Au moment où elle s'effondra sur le sol, Alexandre s'agenouilla devant elle et la prit tendrement dans ses bras et la laissa doucement pleurer sur son épaule. Au moment où les sanglots de la jeune fille semblèrent diminuer quelques peu, il la regarda tendrement dans les yeux et dit :

-Allons, tu peux me tutoyer, il n'y a aucun problème.

Alors que son regard bleu-gris était rivé sur le marron des yeux de Jenifael, Alexandre leva sa main et l'approcha doucement du visage de la jeune fille. Il sécha l'une de ses larmes et laissa sa main s'attarder quelque peu sur la joue de porcelaine de la jeune fille. Le regard triste de Jenifael rendait Alexandre extrêmement malheureux, il continua, pendant un long moment à la fixer. Pendant ce temps, un vieil ivrogne marcha vers eux d'un pas titubant. Il dit, d'une voix mal assurée:

-Allons, mon gars. Ça se fait pas, d'faire pleurer une d'moiselle comm'ça. Allez, ma p'tite dame, j'te ramène chez toi...Hic!

Alexandre détourna son regard de celui de Jenifael pour le fixer dédeigneusement sur l'homme. Il se releva, mit sa main droite dans le dos de la jeune fille, et la gauche derrière ses genoux. Il la souleva, tout en la serrant contre lui, sans offrir un seul regard à l'ivrogne. Ce-dernier dit:

-Eh! Gardes pas tout le plaisir pour toi!

Alexandre tourna légèrement la tête et dit, d'une voix froide:

-Disparais. Et laisses la tranquille. Retournes donc à tes bouteilles.

Alexandre disparut derrière un coin de rue et marcha quelques minutes, Jenifael collée contre son torse. Ils se rendirent près de la Tamise et Alexandre déposa la jeune fille sur un banc de bois. Il s'agenouilla devant elle et la regarda dans les yeux:

-Je suis profondémment désolé, je ne me doutais pas que la soirée se passe aussi mal que ceci. Tu dois être fatiguée, je peux te ramener, si tu veux.

Il posa sa main sur le genoux de Jenifael, tout en gardant son regard fixé dans le sien.

Alexandre vit le visage de sa compagne changer d'émotion alors qu'elle était assise sur le banc de bois. Au moment où il se retourna, il entendit :

Hey l'ami! Laisse-nous nous amuser avec ta copine et il ne t'arriveras rien.

Comment cet homme osait-il le menacer de la sorte? Et surtout, comment pouvait-il penser qu'il laisserait partir Jenifael sans se battre?! Au moment où il allait refuser complètement la réponse de l'ivrogne, Jenifael fut plus rapide que lui:

Si tu veux m'avoir, va falloir venir me chercher!..

Alexandre devait reconnaître qu'il aimait bien la fougue de la jeune fille. Cependant, la fougue et la témérité sont deux choses différentes. Le jeune homme fut surpris de voir l'homme s'élever dans les airs avant de s'écraser contre le mur. Alors qu'il allait féliciter la jeune fille, celle-ci sembla déstabilisée. Elle luttait pour seulement rester sur ses pieds. Alexandre se précipita vers elle et, avant qu'elle ne tombe sur le sol, il la rattrapa doucement. Le vieil ivrogne dit:

-Laisses la ici, et ne dis rien à personne, tu sais ce qui va se passer, sinon...

Alexandre était face à un dilemme: Soit il sauvait sa propre vie en laissant la seule personne au monde lui redonnant envie de vivre, ou il tentait de la sauver et risquait de mourir. Il murmura pour lui-même:

-Tout le monde est prédestiné à mourir, aussi bien choisir sa propre fin.

Il déposa doucement Jenifael sur le banc et observa son visage angélique quelques secondes. Il prit ensuite son élan vers l'homme, espérant avoir le temps de placer un coup avant de mourir. Alors qu'il avait franchit quelques pas à peine, une douleur cuisante explosa dans sa tête. Alexandre tomba à genoux sur le sol en hurlant comme un fou et en se tenant la tête. Heureusement, son cri alerta les gardes et l'on put entendre leurs bruits de pas s'approcher rapidement. L'homme qui se tenait devant Alexandre le regarda rapidement et sortit rapidement une dague qu'il abattit dans le ventre du jeune homme. Alexandre poussa un nouveau cri de douleur alors que l'homme disparaissait dans les ténèbres nocturnes. Alors qu'il flottait aux rives de l'inconscience, Alexandre revit la réaction de Jenifael lorsqu'il avait appris qu'elle était une sorcière. Se disant que si les gardes les attrapaient, elle serait dans de grands dangers, il puisa dans ses dernières forces pour se relever, et se rendit aux côtés de la jeune fille. Il la repris dans ses bras,tout en sentant l'odeur délicieuse de ses cheveux magnifiques. Il partit aussi rapidement qu'il le put, alors que les pas des gardes se rapprochaient dangeureusement. Plus loin, dans une petite ruelle, il s'effondra aux côtés de la jeune fille et, incapable de se relever, il porta la main à la joue de Jenifael, savourant le contact de sa peau sur sa main. Ensuite, il prit la main douce de la jeune fille dans la sienne et sombra lui aussi dans l'inconscience...

J'avais un terrible mal de tête. C'était assommant. De un, j'étais frigorifiée, et de deux, j'avais toujours des nausées. Prudemment, je m'assis par-terre, pour tenter de me repérer. Je nageais dans une mare de sang à moitié séchée. Prestamment, je cherchai partout sur mon corps si j'avais reçu une blessure quelconque, pour finalement ne rien trouvé.

Posément, je décidai de prendre deux minutes pour réfléchir au pourquoi de ma présence au beau milieu d'une ruelle, au petit matin -le soleil commençait tranquillement à sortir. Soudain, une série d'images me revint en tête. Les ivrognes. Mon combat. J'étais sur le point de tomber, mais je devais m'assurer de quelque chose... ALEXANDRE!

Je me relevai trop rapidement à mon goût et j'eut un haut-le-coeur. Tentant de percer quelque chose dans la pauvre clairceur du soleil, je cherchais Alexandre.

Merde.. mais où es-tu passé!?

J'étais pratiquement en train de tourner en rond, m'étourdissant davantage. Soudain, je le trouvai. Il n'était pas plus loin que l'endroit où je me trouvais quelques instants plus tôt, mais dans ma hâte de le retrouver, je n'avais pas vraiment pris attention à mon enourage.

Prudemment, je m'agenouillai à son côté. Le sang par-terre ne m'appatenait pas. C'était le sang d'Alexandre.. Je me devais de le guérir. Je n'avais aucune idée de ce qui s'était passé dans la nuit, mais quelque chose me disait que je lui devais beaucoup...

Par pure précaution face au traitement que j'allais prodigué, je rédigeai un cours message destiné à mon compagnon...



Je lui glissai le morceau de papier dans la main et me mis au travail. Simplement en posant une main sur son torse et l'autre sur son front fièvreux, je parvins à prendre une parfaite maîtrise de son corps, ainsi, je le guérirai...

Alexandre se réveilla lentement. Alors que les ténèbres de l'inconscience se dissipaient peu à peu, le ciel bleu du petit matin innonda ses yeux, en même temps que la lumière. Tout d'abord éblouis par tant de lumière, Alexandre cligna des yeux, surpris d'être encore en vie. Il se releva doucement, en sentant tous les os de son corps craquer. Après quelques étirements, il remarqua le corps de Jenifael à ses côtés. Reprenant rapidement son sérieux, il se précipitta à ses côtés, profondémment inquiêt. Il repensa aux précédents événements, à l'ivrogne et ses deux amis, à la douleur incroyable qu'il avait subie, au coup de dague, mais surtout, du corps de Jenifael qui allait tomber et s'effondrer sur le sol. Ayant extrêmement peur pour la vie de la jeune fille, il inspecta tous les signes vitaux et constata qu'elle était toujours en vie. À ce moment, il remarqua le petit bout de papier qui dépassait de sa main. Dans sa précipitation pour vérifier l'état de santé de la jeune fille, il n'y avait pas prêté attention. Une fois le morceau de papier lut, il installa le corps de Jenifael sur un mur de la ruelle et veilla sur elle jusqu'à l'heure du repas. Il admira le visage angélique, les magnifiques cheveux, la peau de porcelaine et les douces mains de la jeune fille d'un regard inquiet. Tout ce qui s'était passé était de sa faute, et il le savait. S'il n'avait pas été aussi égoiste, ils n'auraient pas marché tous les deux ensemble et ne seraient pas tombés sur le vieil ivrogne! Il ne pouvait se le pardonner! Cependant, l'heure du repas était arrivée et Jenifael ne s'était pas relevée. Alexandre mit ses remord de cotés et se dépêcha de l'emmener au cimetierre. Si elle avait vrament une chance de vivre, il ne la gâcherait pas à nouveau!