<<Suis-je prêt à faire surface à nouveau? Il y a bien quatre mois que je suis dans ces égouts... Je commence à m'habituer à cette odeur nauséabonde. Je ne me rappelle plus de ce que goûte la vraie nourriture. Les rats sont dégoûtants, mais ils m'ont offert une bonne source de protéine depuis tout ce temps... Si je sors, vais-je être à nouveau une victime de ces êtres abominables que sont les humains? Ou vont-ils me pardonner d'être différent? Car, après tout, l'erreur est "humaine". S'ils sont réellement humains, ils devraient comprendre que nous ne sommes pas si différents! Je vais le faire, je vais sortir une fois pour toute de ces égouts et je vais confronter Londres!>>
J'entrouvris la porte qui me mènerait vers la lumière. Dehors, je sentis un courant d'air me caresser le visage. La lumière m'aveugla au tout début, mais je m'y réhabituerais. J'ouvris complètement la porte et sortit de ces égouts. Cette ruelle était celle où ma mère mourut, là où tout a chamboulé. Je pris une grande respiration ; enfin, de l'air frais! Je fis attention à ne pas trop faire de bruit, et je sortis complètement de cet endroit infect. Je refermai la porte derrière moi, enfin, j'étais sorti de cette prison. Les barreaux ne laissaient point passé assez de lumière pour que j'y sois habitué. Tout déboussolé par cette lumière, je m'accrochai au mur, et commença à me diriger vers la métropole.
Une chose me frappa dès ma première vue de la ville : le bûcher y était toujours présent, tout près de ma maison, maintenant devenue des ruines. Attristé par cette vision, je perdis ce courage et cette fougue avec laquelle j'aurais affronter Londres. Je décidai alors de courir en direction du port. Peut-être pourrais-je quitter cette ville qui ne m'acceptera jamais...