I see you! P.V. Jenifael Murphy

Il y a de ces jours ou vous vous dites " Je n'aurais jamais du me lever ce matin!" Et d'autre ou vous ne pensez qu'à retourner vous coucher, il y a aussi de ces gens dont on se demande pourquoi ils sont si curieux alors qu'ils se foutent les pieds dans un bourbier, à chaque fois renouvlé. Moi, je me dis tout ça! Je n'aurais jamais du foutre mon nez dans ses affaires, et ce matin, j'aurais du rester coucher, puisque maintenant, je ne veux qu'y retourner!

Mon épaule gauche était poisseuse du sang de mon aile manquante, tandis que mon aile droite battait de façon spasmodique l'air. Un passant avertie aurait facilement lu la terreure sur mon visage recouvert de boue. Je courais. Aussi vite que mes faibes jambes osaient me porter. Ma respiration était devenue rauque sous l'effort de la course, mais je n'allais jamais assez vite et ne courait jamais assez longtemps. J'entendais encore le sons de ses pas derrière moi. Sa respiration calme. Je sentais encore son désir de me tuer.

***

Depuis quelque jours, mon regard était inlassablement attiré vers Jenifael Murphy. Non pas qu'elle m'intéressait, mais depuis peu, ses sentiments m'étaient ouvert comme les portes de l'église au croyant. Je lisais ses sentiments comme je ne les avais jamais lu, limpide et précis. Je pouvais resentir ses élans de passion et de désir, suivi de l'amertume de ne pas être prêt de son adoré. La haine qu'elle portait contre le jours qui l'obligeait à attendre la nuit. Je resentai pleinement son amour pour un homme, mais lequel?

Je reportais mon attention sur le livre que je lisais. Abituellement, je l'aurais trouvé passionnant, mais aujourd'hui, ma curiosité prenait le pas sur la littérature. Mes yeux quittèrent de nouveau les pages noirci d'encre pour se fixer sur la nuque de Jeni. Elle était de loin plus passionnante que le livre. Je me laissais aller dans le fleuve de ses émotions, renforçant mon désir de connaître se bel amant qui occupait toutes ses pensées. Inconsciement, ma décision était déjà prise, ma curiosité prenait le pas sur toute considération pour sa vie privée.

Je refermais le livre et me dirigeais vers la sortie, déposant le livre sur son étagère avant de partir. Je marchai droit devant, toujours enfermé dans les sentiments que j'avais lu en elle. Des sentiments si fort, si puissant, rare en tout âge. À chaque fois ils faisaient levé la faible pilosité de mon corps. C'était tout simplement grisant!

Je passai d'ailleur le reste de ma journée à y penser, couché sur mon lit ou pendant le repas du soir. J'attendais avec impatience la venu de la nuit, mais jamais autant que ma "protègé". La nuit vint enfin et moi, sous le couvert de mon invisibilité, je sortais dans le cimetière, attendant patiement qu'elle sorte à son tour. Les heures filèrent rapidement et le doute s'insinua lentement en moi. Allait-elle venir?

L'heure était au sommeil quand elle apparut à la porte secrète dans le cimetière, m'arrachant de la lourdeur de mes paupières. Elle semblait plutôt inquiète, ce qui me mit vite en alerte. "De quoi avait-elle donc peur?" Puis la logique me mit une évidence en pleine face. C''était un amour secret, personne ne devait savoir! Mon coeur fondit instantannément à cette découverte, comme c'était mignon... La seul question qui me restait à élucider était de savoir qui était donc ce prince si charmant qui avait attisé les braises de l'amour dans le coeur à Jeni! Et je comptai bien l,apprendre bientôt!

De quelque battement d'ailes je m'arrachais au sol, invisible au sens de la vision et à la magie, je ne m'inquiétais guère d'être vue. Je la suivis dans la nuit, suivant la vitesse de son pas, trop lent à mon goût, et c'est ainsi que je le vis. Seul dans la nuit se tennait un homme de bonne taille au regard ténébreux, mais son corps, je n'y portai attention qu'une seconde, ce qui m'intéressait, c'était de le connaître qui il était au fond de lui.

La noirceur de son âme m'arracha un cri et c'est de peine que je résitai à l'envie de cesser de vivre. Je pouvais sentir la méchanceté, la vanité et la cruauté émaner de lui, d'une telle façon qu'ils devenaient un mélange dangeureux... un mélange de folie. Cet homme était bel et bien fou, son esprit retors ne m'échappait pas, mais lui, me faisait défaillire. Je ne resentai pas de solitude ou de sentiment de rejet en lui, seulement la voix de la déraison et de la haine. Il se consumait non pas d'amour pour la belle Jenifael, mais bien de haine et de dégoût. Cet homme me répulsais, tout simplement.

Je ne pouvais pas laisser l'enfant qu'était Jeni tomber dans les bras de cet homme, ce scélérat qui sème la mort et la désolation. Je devais l'avertir! L'homme s'était retourner et tenant Jeni par la main s'était enfoui dans les ruelles de Londre. Cette fois, je n,avais pas le choix, je devais les suivres à pied.

Je courrais derrière eux, aussi vite que me le permetaient mes frêles jambes, sans pour autant tenter de me rapprocher. Je devais d'abord tenté de prendre Jenifael à part, attendre qu'il s'éloigne ou qu'elle le fasse.

Je me frappais alors à un mur invisible, aussi dur que la pierre, mais étonnament collant... comme une toile d'araigner. Je tentais de me débattre, de fuir, en vain. La toile tenais bon et moi, je me sentais épuisé.

Je senti ma chaire se déchirer. Je tentai de crier, mais aucun son ne sortait tant la douleur me paralysait. Mon corps fut de nouveau apte de ses mouvements. Je le su dès que je senti mes jambes ramollir et mon corps défaillir.

Je portais la main à mon épaule, tentant d'arrêter l'hémoragie que le sort avait causé. Plutôt que de toucher une épaule osseuse et sanglante, ce ne fut que du sang et de la chair, plus d'os. Là ou auparavant se tenait ma magnifique aile translucide, rien... maintenant ce n'était qu'un bouillon de sang chaud et visqueux. Je portai un regard terrifier sur Jenifael. Celle-çi arborait un air surprise et tout autant désolé. Elle m'avait manqué, mais le referait-elle une deuxième fois?

Sans attendre pour avoir la réponse, je me levais, utilisant mon bras valide et me tournait dans le même mouvement, de façon à leur tourner le dos. Mon visage se tordit de douleur, mais l'adrénaline me permit de le supporter, mais aussi de me dépasser. Les sports physique n'ont jamais été ma force, mais cette fois-çi, c'est bel et bien un lapin qui déguerpissait, un bras pendant lamentablement derrière.

Ce ne fut pas long avant que je n'aperçois les effets d'un second sort, des morceaux de mur me tombant dessue après la caractéristique explosion magique. Je tentais tant bien que mal de semmer mes poursuivants (jusqu'à preuve du contraire ils sont deux) en tournant à droite, à gauche encore à gauche puis à droite, mais rien n'y faisait. Toujours et encore, derrière moi je pouvais entendre le bruit de pas, étrangement menaçant dans leur course au travers de Londre.

Je tentais tant bien que mal de retourner au cimetière, d'où je pourrais alerter June et possiblement survivre à sa diabolique soeur, mais telle ne fut pas ma chance. Je ressenti un grand choc qui me fit tribucher. Dans ma chut j'avais tenté de mettre les bras devant moi, mais ce ne fut qu'un membre qui se dressa de manière plutôt molasse pour tenter d'amortir ce qui me semblait déjà comme ma dernière chut.

Et j'eu bien raison. Le choc que j'avais resenti n'avait été que le résultat d'un sort qui avait fait mouche, me perçant le coeur et une partie du poumon gauche. Je n'eu même pas la force de me retourner pour mourir face au ciel qui m'avait vu naître.

Fin de ma part.